Fatigue des structures - Endurance multiaxiale
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Pour l’étude d’endurance sur des composants mécanique, la détermination des diagrammes de type Goodman, Haigh ne peut pas se borner au cas de chargements simples (traction, torsion,…). Les états de contraintes sont multiaxiaux pour différentes raisons liées à : On cherche alors à définir une « contrainte équivalente » que l’on pourra comparer à la limite d’endurance définie avec un chargement simple. Il s’agit donc d’une généralisation de la notion de limite d’endurance au cas multiaxial. Effets des contraintes statiquesPour généraliser la notion de limite de fatigue au cas multiaxial on doit au-moins considérer l’introduction d’un deuxième paramètre de chargement (en plus d’une traction, torsion, flexion pur). Sur la base de nombreuses études expérimentales on peut faire deux constats : 1) En-dessous d’une certaine valeur, un cisaillement moyen n’influence pas la limite de fatigue en traction, flexion ou torsion.
2) Une contrainte moyenne de traction a un effet négatif linéaire sur la limite de fatigue en traction et en torsion. Une contrainte moyenne de compression à un effet positif linéaire sur cette même limite en fatigue. Ces deux observations restent valables dans le cas d’un comportement purement élastique du matériau. Type de chargements multiaxiaux
Quelques définitions relatives au tenseur des contraintesDécomposition du tenseur en une partie déviatorique et une partie sphérique : Σ = Σ + 1/3 tra(Σ)I Trace : tra(Σ) est le premier invariant du tenseur des contraintes: Contrainte hydrostatique: ΣH = 1/3 tra(Σ) Second invariant du tenseur déviateur : J2 = ½ ((tr(Σ)2 – tr(ΣΣ)) La propriété des invariants de tenseurs est de ne pas dépendre de l’orientation du système de coordonnées. Le deuxième invariant apparaît dans la définition de nombreux critères abordés ci-dessous. Critères empiriques d’endurance multiaxialeDans le cas de chargements simples (torsion, traction) on a défini des critères empiriques, i.e. des limites dans l’espace de contraintes qui définisse les frontières de la rupture à un nombre de cycle donné.. Par exemple sur le plan sa, sm nous avons mentionné précédemment un certain nombre de ces limites empiriques, dont les courbes de Gerber, Soderberg ou Goodman. Dans le cas d’un chargement multiaxial la définition de tels critères empiriques n’est pas une démarche courante. Critère d’endurance multiaxiale – de type TrescaDans cette famille de critère le paramètre principal est une contrainte de cisaillement. Cette caractéristique provient du fait que dans le stade I de propagation des fissures cette dernière se fait dans un plan de cisaillement. Cependant la contrainte normale sur le plan de cisaillement exerce également une influence sur la propagation d’une fissure. Une tension normale au plan de cisaillement va favoriser la formation et la propagation d’un fissure, alors qu’un contrainte en compression aura un effet bénéfique. Ainsi on défini une contrainte équivalente qui est une combinaison entre les contraintes de cisaillement et contrainte normale à un même plan, appelé plan critique. Les différents critères se distinguent par le choix de la contrainte équivalente et le choix du plan critique. Exemples : critère de Findley, critère de Matake, critère de Mc Diarmid Critères de type von MisesLes critères de cette famille sont exprimés en fonction de la racine carrée de J2, le second invariant du déviateur des contraintes. Ces critères sont généralement basés sur des principes énergétiques ou sur des considérations de type Tresca (cf. paragraphe précédant). Exemples : critère de Sines , critère de Crossland Approche mésoscopiqueL’amorçage d’une fissure apparaît au niveau des grains, à l’échelle mésoscopique. Or entre grains de la même région les conditions de contraintes peuvent varier sensiblement suivant leur orientation, la présence de joints de grains, d’inclusions, etc… Un état de contrainte calculé (analytiquement ou par éléments finis) ou mesuré macroscopiquement représente des valeurs moyennes, que l’on peut noter Σ, Ε et qui s’appliquent à un volume fini V(x) à la position x. L’amorce d’une fissure dépend non de l’état de contrainte moyen, mais des contraintes locales σ, ε. Il est donc nécessaire de déterminer les variations locales autour de l’état moyen Σ, Ε. Cette tâche est difficile et elle se base uniquement sur des hypothèses simples, par exemple celle qui veut qu’avant l’amorçage le matériau s’adapte élastiquement à toutes les échelles. La relation de passage, dans l’hypothèse d’une adaptation du matériau à toutes les échelles, entre contraintes macroscopiques (Σ, Ε) et mésoscopiques (σ, ε) se fait à l’aide du tenseur de localisation des contraintes A(y) D’autre part le tenseur des contraintes mésoscopiques σ peut se décomposer de la manière suivante :
Cette approche mésoscopique se focalise sur l’amorçage des fissures, elle est donc utilisée dans le cas où le temps d’amorçage d’une fissure constitue l’essentiel de la durée de vie, i.e. le cas de la fatigue à grand nombre de cycles. Exemple de modèles basés sur l’approche mésoscopique :
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